La dernière année a été éprouvante pour tout le monde, et surtout pour les travailleurs de la santé. Ils ont pris grand soin des patients durant la pandémie, malgré le stress et les situations difficiles auxquels ils ont été exposés. Au Neuro, la recherche, les soins cliniques et les activités quotidiennes se sont poursuivis, et plusieurs étapes importantes ont été franchies. De nouvelles collaborations ont été annoncées, d’importantes affectations de personnel ont eu lieu, de nouveaux traitements ont vu le jour, et les campagnes de financement et les remises de prix ont continué. Voici quelques faits saillants de cette année hors du commun.
Collaborations
Dans les dernières années, le Neuro a noué plusieurs partenariats avec des établissements réputés. Et 2020 n’a pas fait exception avec l’annonce d’une entente de trois ans entre le Neuro, l’Université 91Ë¿¹ÏÊÓƵ et l’Université de Montréal pour l’étude conjointe de la maladie de Parkinson. L’entente a été financée par une subvention de plus de 12,5 millions de dollars octroyée par Aligning Science Across Parkinson’s (ASAP), une initiative de la Fondation Michael J. Fox pour la recherche sur la maladie de Parkinson. « C’est un financement jamais vu », a souligné Heidi McBride, spécialiste en recherche fondamentale sur la maladie de Parkinson et d’autres maladies neurodégénératives au Neuro.
La maladie de Parkinson a aussi fait l’objet d’une autre collaboration d’envergure du Neuro, cette fois avec le Réseau Parkinson Canadien Ouvert (RPCO), qui rassemble des chercheurs de renom de sept établissements, dans quatre provinces. Dans le cadre d’importants projets multidisciplinaires, les chercheurs du RPCO mèneront leurs travaux en s’appuyant sur leurs bases de données combinées. Le Dr Edward Fon, directeur scientifique du Neuro et directeur du Réseau Parkinson Québec, est codirecteur du RPCO.
En juin, le Neuro est devenu membre d’un grand consortium en science ouverte appelé Enabling and Unlocking Biology in the OPEN (EUbOPEN), composé de 22 instituts de recherche, universités et entreprises principalement situés en Europe. En fait, le Neuro est l’un des trois seuls partenaires hors Union européenne du consortium. EUbOPEN vise à développer et à diffuser des outils chimiques de haute qualité pour étudier les protéines, outils dont on a grandement besoin en recherche fondamentale et appliquée. Au Neuro, les analyses sont menées par le laboratoire du Dr Edward Fon, ainsi que sur la Plateforme de découverte de médicaments en phase précoce.
Faire équipe pour la conception et la fabrication d’écrans faciaux
Au début de la pandémie, un groupe de professionnels de la santé et de chercheurs ont réuni leurs forces pour répondre à un besoin criant chez les travailleurs en milieu hospitalier. L’approvisionnement en équipement de protection était alors limité, c’est pourquoi Leigh MacIntyre, chef de projet de recherche principale au Neuro, a collaboré avec le Dr Avinash Sinha, anesthésiste au Centre universitaire de santé 91Ë¿¹ÏÊÓƵ, et avec AON3D, une entreprise montréalaise d’impression 3D, dans le but de concevoir et de fabriquer des écrans faciaux pour prévenir la propagation de la COVID-19. Ils ont utilisé un modèle en libre accès qu’ils ont amélioré, puis ont rendu le nouveau modèle accessible à tous. Les écrans faciaux fabriqués ont servi à protéger les patients et le personnel de multiples hôpitaux.
Approbation d’un médicament pour la SLA
L’annonce, en avril dernier, de l’ajout du Radicava (ou édavarone) à la liste des médicaments couverts par le régime d’assurance public a réjoui les professionnels et les patients de la clinique de la SLA du Neuro. Le Radicava, approuvé par Santé Canada en 2018, devenait ainsi le premier médicament contre la SLA approuvé en plus de deux décennies. Pour la Dre Angela Genge, directrice de l’Unité de recherche clinique au Neuro et de son programme SLA, il s’agit là de « la plus importante avancée dans le traitement de la maladie depuis plus de 20 ans ». Environ trois mille Canadiens sont atteints de la SLA, une maladie neurodégénérative causant la mort en deux à cinq ans dans 80 % des cas.
Accès des collaborateurs externes au référentiel
En novembre, une autre grande étape a été franchie en matière de science ouverte au Neuro, lorsque l’on a donné accès aux données du Référentiel C-BIG (Clinical, Biological, Imaging and Genetic) à des collaborateurs externes. Inauguré en 2016 à l’Institut de science ouverte Tanenbaum (ISOT) du Neuro, le référentiel recueille des données cliniques, génétiques et d’imagerie de milliers de patients atteints de la maladie de Parkinson, de la SLA, de la sclérose en plaques et d’autres maladies neurologiques. Son directeur, le Dr Jason Karamchandani, invite les chercheurs de partout dans le monde à utiliser le référentiel pour faire avancer le traitement des maladies et à contribuer à l’amélioration du portail.
Renouvellement du logo et de l’identité de marque
En signe de sa vitalité dans sa neuvième décennie d’existence, le Neuro a présenté en février son nouveau logo et sa nouvelle identité de marque. Le logo, qui rappelle un neurone, symbolise l’approche multidisciplinaire du Neuro. On a choisi des couleurs vives pour représenter l’expertise, les soins aux patients et la minutie. Conçue en partenariat avec l’agence de marketing BrandBourg, la nouvelle identité visuelle a été dévoilée à l’occasion du lancement de la plus grande campagne de financement du Neuro, L’esprit grand ouvert.
Autres faits saillants de 2020
- La dernière année a été très spéciale pour le directeur du Neuro, le Dr Guy Rouleau, qui a non seulement reçu le Prix Canada Gairdner Wightman, mais aussi l’Ordre du Canada pour son leadership en matière de recherche et de science ouverte.
- Le symposium de science ouverte du Neuro a attiré un nombre record de participants, soit plus de 500 personnes. La formule virtuelle a attiré des participants de partout dans le monde.
- Quatre chercheurs du Neuro en début de carrière, Boris Bernhardt, Yasser Iturria-Medina, Jean-François Poulin et Jo Anne Stratton, se sont vus octroyer des bourses pour soutenir leurs travaux; ils ont été choisis parmi 150 candidats talentueux.
- Malgré sa formule virtuelle, notre campagne de financement annuelle pour la recherche sur le cancer du cerveau, Une Brillante Soirée, a permis d’amasser plus de 700 000 $.
- Stefano Stifani a été nommé directeur associé (recherche fondamentale) du Centre Azrieli de recherche sur l’autisme (CARA).